Pays enclavé de plus d’un million de kilomètres carrés, le Niger compte près de 21,5 millions d’habitants en 2017 et affiche l’un des taux de croissance démographique les plus élevés au monde (3,9 % par an). Ce dernier est en proie à l’insécurité depuis plus d’une décennie.
Le contexte sécuritaire actuel reste toujours préoccupant et se caractérise davantage par des attaques armées contre les populations civiles et militaires et par des violations des droits de l’homme qui sont le fait des groupes armés non étatiques. Cette situation a entrainé du coup un déplacement massif des populations fuyant l’insécurité laissant derrière elles biens et habitations.
Aussi, dans la répression du terrorisme les populations sont souvent victimes de violations des droits de l’Homme et de bavures venant des Forces des Défense et de Sécurité. Cela entraine une perte de confiance et un manque de collaboration entre les populations et les FDS dans la lutte contre le terrorisme.
Au vu de cette situation, le Réseau Panafricain pour la Paix, la Démocratie et le Développement (REPPAD) en collaboration avec l’Institut Danois des Droits de l’Homme et l’Union Européenne met en œuvre le projet ‘’Appui à la consolidation de la paix et du climat de confiance entre les Populations et les Forces de Sécurité Intérieure’’ dans les localités de Tillabéri, Ayorou et Torodi pour la région de Tillabéri ; Diffa, Mainé soroa et Chétimari pour la région de Diffa ; et enfin, Tahoua et Abalak pour celle de Tahoua.
L’objectif poursuivi à travers ce projet est de promouvoir le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémise violent(i) et de renforcer la collaboration et la confiance mutuelle entre les forces de sécurité intérieure et les populations locales des zones de conflits(ii).
Depuis le lancement dudit projet en février 2021, le REPPAD a eu a exécuté un certain nombre d’activités notamment :
- Le développement de la plateforme électronique d’alerte et de dénonciation des cas et risques de violations des droits de l’homme ;
- La mise en place des observatoires de veilles citoyennes pour les droits de l’homme et la paix dans la région de Tillabéri notamment dans les départements de Tillabéri, Ayorou et Torodi, dans la région de Diffa, communes de Diffa et Chétimari puis département de Mainé soroa ; et enfin à Tahoua notamment dans les communes de Tahoua et Abalak.
- La vulgarisation du projet auprès des autorités locales, des responsables des FDS et des OSC y compris les organisations des jeunes et des femmes ;